Sur le dos du dragon - On the dragon's back

Publié le par Dominique

Sur le dos du dragon - On the dragon's back

Le besoin de nature est toujours aussi pressant. Les rizières en terrasse de Longshen sont réputées pour être les plus belles du monde. Classées au patrimoine de l'UNESCO, nous nous devons d'y aller jeter un oeil, même 8!

Nous arrivons au petit village de Ping'an, perché dans les montagnes et peuplé par la minorité ethnique Zhuang. L'air y est plus frais, plus pur, et les paysages qui s'offrent à nous sont spectaculaires. Le village en lui-même est ravissant: des habitations en bois, style chalets de montagne sur 3 étages, des ruelles toutes emberlificotées, qui montent pour mieux redescendre et dans lesquelles on se perdrait facilement si le village n'était pas aussi petit. De notre fenêtre, nous avons une vue splendide sur les collines en terrasse. Nous sommes impatients de commencer à nous promener le lendemain matin. À 7 h, le réveil sonne. Toute la nuit, il a fait orage et il tonne encore. Nous décidons de nous octroyer une heure de plus de sommeil. Quand nous finirons par partir, après un copieux bol de nouilles, une brume épaisse s'est levée et nous accompagnera durant les 2 premières heures de notre randonnée. Nous voulons rejoindre un autre village, Dazhai, qui se situe dans une vallée éloignée. Cette belle balade, de 15 à 18 km, n'est que montées et descentes parmi des paysages fabuleux. Quand la brume finit par se dissiper, nous tombons en extase devant la splendeur qui se dévoile à nos yeux. À perte de vue, s'étalent des milliers de plateaux, une succession de rubans argentés. Un paysage féérique avec les nuages accrochés au sommet des montagnes et la brume qui s'éternise dans la vallée. Le sentier de pierres que nous suivons serpente à flanc de colline, enjambe des ruisseaux. C'est un dégradé de vert, des montagnes découpées en escaliers élégants; certaines rizières sont linéaires, d'autres plus circulaires, en forme de tours ou de ceintures. Quant aux plus petites, elles ne contiennent que quelques rangs de riz. Ces rizières ont été érigées par les ancêtres des Zhuang, au 13e siècle. Étalées sur plusieurs montagnes, ils les commençaient en bas dans la vallée, en remontant vers le haut, et ce, jusqu'à plus de 1100 m d'altitude. Les travaux ont duré près de 650 ans... Un travail titanesque! La plupart des rizières sont à présent remplies d'eau, c'est la période du repiquage. On peut d'ailleurs voir de nombreux paysans travaillant le dos voûté, les pieds et les mains dans l'eau. Au détour d'un virage, des femmes de la minorité Yao nous poursuivent avec assiduité pour qu'on leur achète de l'eau ou qu'on les prenne en photo, auquel cas, elles détacheraient leurs longs cheveux enroulés sur leur tête. Cela manque un peu d'authenticité, nous nous sentons soudain mal à l'aise. Gênés, nous poursuivons notre chemin qui nous verra traverser plusieurs autres villages traditionnels, tous plus adorables les uns que les autres.

Seuls au monde dans cet océan de terrasses, nous sommes envahis d'une profonde émotion. Cette randonnée sur le dos du dragon, restera parmi les meilleurs souvenirs de notre voyage en Asie.

Our ever present need for nature leads us to the Longshen rice fields, known as the most beautiful in the world. Classified as a UNESCO site, we had to go see them. We arrived in the small village of Ping’an, perched on the side of a mountain and inhabited by the Zhuang ethnic minority. The air is pure, fresh, and the scenery is spectacular. The village itself is interesting with its wooden houses built on 3 levels. The small streets wrap themselves around the hill in which we could get lost if the village was any bigger. From our window, we can see the rice terraces. We can't wait to go trekking the next day. At 7 am, our alarm rings, we can hear thunder, it rained all night long. We decide to stay in bed and get an extra hour of sleep. Once we leave our hotel, after a Chinese style breakfast of noodles, a thick fog overtook the rice terraces. We can see nothing, but still leave for the village of Dazhai, which is in the next valley. This trek is 15 to18 km long, going up and down through the wonderful scenery. After 2 hours, the fog finally burns off, and we are amazed by what we have in front of our eyes. It is a fairy-like landscape, with clouds clinging to the top of the mountains and the last remnants of the fog lingering over the rice terraces. The stone path we followed snakes around the hill sides and crosses many streams. The mountain is cut like elegant stairs, each level a different size and shape. The smallest can only hold a few rows of rice. The rice fields were started by the ancestors of the Zhuang, in the 13th century. Spread out on a few mountains, they can reach 1100 m altitude. They started building them down in the valley and worked their way to the top. The fields took 650 years to build… Most of them are now filled with water, it is transplanting season. We can see some farmers who are fixing their terraces. Each time we enter a small village, women come to us to sell water or ask us to take a picture of their long hair (for a price). We feel uncomfortable, so we keep walking. The traditional villages are adorable.

Alone, in an ocean of terraces, we are humbled by the impressive amount of work over the centuries. Our walk on the dragon’s back will remain one of our best memories of our trip in Asia.

Le village de Ping'an - Ping'an village
Le village de Ping'an - Ping'an village

Le village de Ping'an - Ping'an village

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Nous avons goûté à la spécialité du coin: le Bamboo rice, du riz cuit dans du bambou, agrémenté de jambon, tofu, maîs et courge, un délice. - We tasted the specialty of the region: the bamboo rice, a rice cooked in a bamboo, with ham, corn, squash and tofu, purely delicious.

Nous avons goûté à la spécialité du coin: le Bamboo rice, du riz cuit dans du bambou, agrémenté de jambon, tofu, maîs et courge, un délice. - We tasted the specialty of the region: the bamboo rice, a rice cooked in a bamboo, with ham, corn, squash and tofu, purely delicious.

Matin brumeux - Foggy morning
Matin brumeux - Foggy morning

Matin brumeux - Foggy morning

Sur le dos du dragon - On the dragon's back
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Derrière ce tronc d'arbre se cache une femme. - A woman is carrying this trunk.
Derrière ce tronc d'arbre se cache une femme. - A woman is carrying this trunk.
Derrière ce tronc d'arbre se cache une femme. - A woman is carrying this trunk.
Derrière ce tronc d'arbre se cache une femme. - A woman is carrying this trunk.

Derrière ce tronc d'arbre se cache une femme. - A woman is carrying this trunk.

Sur le dos du dragon - On the dragon's back
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Le village de Ping'an du point de vue «9 dragons et 5 tigres». - Ping'an village from the viewpoint «9 dragons and 5 tigers».

Le village de Ping'an du point de vue «9 dragons et 5 tigres». - Ping'an village from the viewpoint «9 dragons and 5 tigers».

Sur le dos du dragon - On the dragon's back
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Publié dans Chine - China

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Y
Wow!!!!!
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D
C'est ce qu'on s'est dit tout le temps pendant ces 18 km de magnifique marche. Et encore, quand on regarde nos photos, on est encore une fois bien déçus. Pas grave, le paysage est maintenant inscrit à jamais dans nos mémoires.<br /> Biz
N
Tout simplement merveilleux<br /> Gros bisous
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D
Oh yeah! Je peux vous imaginer tous les 4 au milieux de ces rizières, un pur bonheur.
Y
Vraiment de très belle photos. Je ne me rappelle pas que c'était aussi beau. Nous c'était l'automne. Est ce que c'est votre hôtel avec Eric dans la photo? Comment trouvez vous la nourriture? Manquez vous les patates. Une chance que Eli n'est pas avec vous autres. Bisous
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D
On peut faire le même voyage et voir des choses différentes. Vous n'étiez peut-être pas dans la même vallée que nous non plus. À l'automne, les paysages doivent très beaux aussi. Nous à la différence, nous avons le temps de nous poser et de faire un peu plus, aller un peu plus loin, c'est l'avantage du voyage non organisé. En même temps, quand on pense à votre voyage en Chine et tout ce que vous avez vu, on se dit que vous avez dû cavaler! <br /> Non, ce n'est pas notre hôtel dans la photo, mais cela aurait pu, les habitations se ressemblent toutes un peu. C'est là en revanche que nous allions manger le bamboo rice tous les soirs. Si les patates nous manquent? oh que oui! On rêve de patates à l'eau, ou de tes pommes de terre au four Yvette! Nous sommes contents de manger un plat de frites de temps en temps, ça, on trouve quand même assez régulièrement. Sinon, la nourriture chinoise est très bonne.<br /> On vous embrasse.
O
Outre les belle photos évocatrices de nos propres souvenirs, le texte est tout aussi enchanteur: quelle belle invitation à la randonnée autour de ces rizières ! J'admire le courage de ces femmes et de ces hommes qui ont terraformés à force de persévérance des montagnes à leurs avantages tout en respectant la nature. Des paysages idylliques dont l'apparente paisibilité masque le travail acharné de l'Homme. Je ne peux qu'imaginer les longues journées de ces paysans l'échine courbée soit à transplanter le riz, à le récolter ou encore à entretenir les rizières.
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D
Merci Olivier. Vous devez en effet très bien vous souvenir de cette magnifique randonnée, pour nous, elle aura été mémorable et nous aurions bien regretté de ne pas la faire. Quelle merveilleuse suggestion! <br /> J'adore ce mot: terraformer. C'est exactement ça. Oui, un travail acharné, réalisé à mains nues, à la sueur du front, sur des générations entières, et qui laisse ses traces sans détruire l'environnement. Pas comme aujourd'hui... où l'on voit les travaux qui sont effectués à cet endroit pour faire passer une route majeure afin de conduire les touristes aux villages. Des photos que nous n'avons pas prises, cela nous fendait le coeur de voir des pans entiers de terrasses détruits, une grande zébrure terreuse et bien laide dans cet univers de verdure, fruit d'une ardeur ancestrale.